Les compléments prépositionnels dans les grammaires françaises de la première moitié du XIXe siècle

UQAM, CP 8888, H3C3P8 Montreal, Canada

^* contact : piron.sophie@uqam.ca

Résumé

Cette recherche porte sur une trentaine de grammaires publiées entre 1800 et 1840, essentiellement des grammaires scolaires, mais également quelques grammaires normatives, d'envergure plus importante que ce que propose le courant pédagogique. La fenêtre temporelle choisie commence avant la période de la première grammaire scolaire (Chervel 1977), de manière à en saisir les prémices, et se clôt juste avant la seconde grammaire scolaire. L'objectif de l'étude consiste à préciser comment la grammaire de la première moitié du XIXe siècle (telle qu'elle est représentée dans le corpus) traite les compléments prépositionnels, qu'il s'agisse des structures nom - syntagme prépositionnel (la maison de mes parents), adjectif - syntagme prépositionnel (content de soi) ou encore verbe - syntagme prépositionnel (nuire à quelqu'un, aller à Lyon, combattre avec courage). Les grammaires du corpus analysent ces différents compléments relativement uniformément et peuvent user d'appellations identiques pour désigner ces diverses constructions : régime ou complément indirect du verbe, du substantif et de l'adjectif. L'approche choisie par les grammairiens, bien que clairement orientée vers la sémantique, n'évalue à cette époque que la complétude du sens et ne distingue pas encore les différents types de compléments verbaux. À ce titre, les compléments locatifs (par exemple, à Paris dans aller à Paris) sont analysés comme des régimes ou compléments indirects.