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Volume 8, 2014
4e Congrès Mondial de Linguistique Française
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Page(s) | 759 - 770 | |
Section | Lexique(s) | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20140801306 | |
Published online | 24 July 2014 |
De quelques routines phraséologiques liées aux verbes parenthétiques dans les genres scientifiques
Université Stendhal Grenoble 3, BP. 25, 13 Grande Rue, 38040 Grenoble Cedex 9, France
Contact : francis.grossmann@gmail.com
Si on peut faire l’hypothèse que l’observation est consubstantielle à la démarche scientifique, la sélection des verbes d’observation et de constat peut s’expliquer par le statut épistémique qui leur est alors attribué. Nous pensons cependant que cette sélection ne prend sens qu’au sein de routines sémantico-rhétoriques spécifiques – caractérisées par des distributions et des types de constructions syntaxiques qui peuvent infléchir notablement ce que l’on peut entendre par constat ou par observation. Ces structures fonctionnent comme des pragmatèmes, et leur étude est donc également une occasion de revenir sur le phénomène de pragmaticalisation, qui représente une voie d’exploration très actuelle des phénomènes de phraséologie. L’article se propose de contribuer à une typologie des routines phraséologiques mobilisées par les auteurs scientifiques. Nous nous intéressons plus particulièrement au cas des structures recourant à un verbe « parenthétique » (Urmson, 1952 : 480) ou encore « à rection faible » (Apothéloz, 2002) : ces verbes, utilisés au présent et à la première personne, ont la propriété d’apparaître soit en tête de la construction, suivis d’une complétive, soit en incise, après la séquence à apparence de complément, ou à l’intérieur de cette séquence (Andersen, 1997). Les verbes qui nous intéressent, dans l’écrit scientifique, utilisés à la première personne ou, plus souvent, avec le on indéfini (on note, on remarque, on constate, on voit) peuvent explicitement introduire une assertion, dans des structures avec une complétive (ou un SN objet) ou revêtir, dans les constructions en incises, une valeur méta-énonciative. Nous fondons notre analyse sur une exploitation de la partie française du corpus SCIENTEXT, tous genres (à l’exception des expertises) et toutes disciplines confondues, ce qui représente environ 4,8 millions de mots. Notre objectif principal est de proposer une typologie des différentes routines de l’observation et du constat.
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2014
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