Intelligibilité de l’écriture inclusive : une approche expérimentale

Laboratoire de Linguistique Formelle - Université Paris Cité-CNRS

^* joshua.zami@etu.u-paris.fr, barbara.hemforth@linguist.univ-paris-diderot.fr

Résumé

Dans ce travail nous avons tenté d’évaluer si l’écriture inclusive du français était un obstacle à la compréhension d’un texte. En effet, cette forme d’écriture est régulièrement sujette à débat dans la sphère publique. Ici, nous nous sommes intéressé plus spécifiquement à la forme du point médian (client·e). Nous avons réalisé deux études, la première était une mise aux normes de nos items vis-àvis des stéréotypes de genre associés à certaines activités. Lors de la seconde nous avons demandé aux participants de lire des règles en self-paced reading contenant ou non de l’écriture inclusive puis de répondre à des questions de compréhension (vrai/faux) sur ces règles. Nous avons mesuré le temps de lecture ainsi que la justesse des réponses des participants. Les résultats ont montré que le temps de lecture était plus long lorsqu’un texte contenait de l’écriture inclusive (indépendamment des effets de longueur), cependant le cet effet avait tendance à diminuer au fil des essais. Pour la justesse des réponses nous avons observé un effet négatif de l’écriture inclusive, néanmoins il n’était pas statistiquement significatif.