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Volume 1, 2012
3e Congrès Mondial de Linguistique Française
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Page(s) | 2083 - 2100 | |
Section | Sociolinguistique et écologie des langues | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20120100192 | |
Published online | 05 July 2012 |
L’orthographe du français. Ce qu’en pensent les formateurs et futurs formateurs
1
FUSL, Bd du Jardin Botanique, 43, 1000 Bruxelles, Belgique
2
Université de Mons, Rue Monlinvaux 199, 4000 Liège, Belgique
* contact : anne.dister@uclouvain.be
Depuis 1900 au moins, la réforme de l’orthographe du français parait être en tout temps une question d’actualité. On ne peut être qu’impressionné par le nombre de commissions, projets, études, publications, pétitions, recommandations officielles... centrés sur cette thématique. L’époque actuelle semble même marquée par une certaine accélération, dont le point de départ pourrait être la publication au Journal officiel français, le 6 décembre 1990, des « rectifications orthographiques ». Toutes les publications scientifiques dédiées à cette question font état des difficultés que rencontrent les francophones dans l’écriture de leur langue. Beaucoup de ces travaux tentent de cerner les proportions respectives des pro- et des antiréformistes, analysent l’argumentaire des uns et des autres, essaient de déterminer sur quelles réformes les attentes pourraient s’accorder. C’est dans cette perspective que le présent travail s’inscrit, dans le contexte de la Belgique francophone. Dans cette communauté, en 1998, quatre circulaires ministérielles sont publiées à l’adresse des enseignants. Elles posent que les nouvelles graphies ont droit de cité dans l’enseignement, tout en mettant en avant un principe de tolérance : ni les nouvelles et ni les anciennes formes ne peuvent être considérées comme fautives. Ces circulaires n’ont apparemment suscité que des réactions assez molles. En septembre 2008, une nouvelle circulaire ministérielle (signée de quatre ministres) se montre un peu plus incisive, invitant les enseignants, de tout niveau, à enseigner prioritairement les formes recommandées. La publication de ces circulaires s’est accompagnée de la diffusion, auprès de tous les enseignants, d’un dépliant, publié par le Service de la langue française, 7 Règles pour nous simplifier l’orthographe, qui synthétise les principales règles de la réforme. Remise alors sur le devant de la scène médiatique, notamment grâce à l’opération Recto/Verso , la question de l’orthographe, de son enseignement et de ses rectifications refait débat. Un an et demi plus tard, à l’inititive du Service de la langue française et du Conseil de la langue et de la politique linguistique de la Communauté française de Belgique, nous avons mené une enquête auprès de formateurs de formateurs et de futurs enseignants de français afin de connaitre leur opinon sur un certain nombre de questions concernant l’orthographe du français : quelles sont les principales difficultés des étudiants ? quel est leur niveau en orthographe ? pour quelles fautes les témoins ont-ils le plus d’indulgence ? quels points devraient être pris en compte prioritairement par une future réforme ? Etc. C’est l’analyse des réponses à cette enquête que nous présentons ici.
© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2012
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