Does better explicit knowledge of a morphosyntactic structure guarantee more native-like electrophysiological processing? An ERP study with French learners of English

La connaissance explicite d’une structure morphosyntaxique garantit-elle un traitement électrophysiologique plus natif ? Une étude en potentiels évoqués auprès d’apprenants francophones de l’anglais

¹ Laboratoire CLILLAC-ARP, EA 3967, Université Paris Diderot, France
² Laboratoire DDL, UMR 5596, CNRS et Université Lyon 2, France

Abstract

The possible transformation of the explicit knowledge developed during classroom learning of a second language into implicit knowledge of that language remains an open issue. In this study, we investigated the relationship between the explicit and implicit processing of morphosyntactic violations of English as an L2. ERP responses were obtained from 24 French learners (12 Intermediate and 12 Advanced) and 12 Native controls (NS) while participants evaluated the grammaticality of orally presented sentences containing subject-verb agreement violations. Results show that NS and Advanced speakers outperformed the Intermediate ones on the behavioural task. A P600 effect was obtained for all groups. Additionally, NS and Advanced learners exhibited an early negativity after violations while there was no significant effect in Intermediate speakers. The presence and amplitude of this early negativity was correlated with the structure-specific proficiency of Intermediate speakers and with the time of instruction of all learners. Results suggest that the superior native-likeness of the early responses obtained in Advanced learners is due more to their better proficiency and superior degree of explicit instruction than to the direct opportunity for implicit knowledge that their stay abroad represented.

Résumé

La possibilité de transformer les connaissances explicites développées en classe durant l’apprentissage d’une langue seconde en connaissances implicites reste une question ouverte. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés au lien entre le traitement explicite et implicite de violations morphosyntaxiques en anglais L2. Les réponses en potentiels évoqués à des violations de l’accord sujet-verbe ont été recueillies chez 24 apprenants francophones (12 intermédiaires et 12 avancés) et 12 sujets contrôle (LN) complétant un jugement de grammaticalité. Les résultats montrent que les LN et les apprenants avancés ont de meilleures performances que les apprenants intermédiaires dans la tâche comportementale. Un effet P600 est attesté dans tous les groupes. De plus, les LN et les apprenants avancés présentent une négativité précoce après les violations d’accord, alors qu’il n’y a pas d’effet significatif pour les apprenants intermédiaires. La présence et l’amplitude de cette négativité est corrélée aux connaissances structurales pour les locuteurs intermédiaires et à la durée d’enseignement pour tous les locuteurs. Les résultats suggèrent que le caractère quasi-natif des réponses des apprenants avancés est davantage lié à de meilleures connaissances et un degré supérieur d’enseignement explicite qu’à des connaissances implicites résultant de leur séjour à l’étranger.