Complexity versus spontaneity?: non-negotiable elements in the constitution of two interactional corpora

Complexité versus spontanéité ? : éléments non-négociables dans la constitution de deux corpus interactionnels

Laboratoire Parole et Langage, UMR 7309, CNRS et Aix-Marseille Université, 13100 Aix-en-Provence, France

^a Auteur de correspondance : mathilde.guardiola@lpl-aix.fr

Abstract

The interdisciplinary nature of linguistics often leads to similar research questions being investigated using diverse corpora. In this paper, special attention is given to two key concerns in the corpora design: spontaneity and complexity. It is shown that spontaneity and complexity are not necessarily incompatible but often become the centre point of early methodological choices. These choices are here termed “non-negotiables” and it is demonstrated how these non-negotiables lead to obligations, constraints and concessions in the data collection process which shape the corpus. It is argued that the existence of different non-negotiables, influenced by different theoretical approaches, lead directly to the creation of different corpora. These different corpora then allow complementary lights to be shed on similar objects of study. Certain central theoretical concerns - spontaneity, complexity, generalisability and data co-construction - are also discussed. The paper concludes that an improvement in the description and diffusion of these decision processes would promote increased and improved interdisciplinary collaboration.

Résumé

Étant donnée la nature interdisciplinaire de la linguistique, il arrive fréquemment que des questions de recherche similaires soient étudiées selon différentes approches et grâce à des corpus différents. Nous traitons ici deux notions-clefs dans la conception de corpus : la spontanéité et la complexité. Nous montrons que ces dernières sont compatibles mais qu’elles entraînent de nombreux choix méthodologiques. Ces choix, ici qualifiés de non-négociables, entraînent des obligations, des contraintes et des concessions dans le déroulement du recueil de données. Nous postulons que l’existence de différents non-négociables (due à des cadres théoriques différents) offre, grâce aux corpus résultants, des éclairages complémentaires sur des objets d’étude similaires. Des notions théoriques centrales telles que la spontanéité, la complexité, la généralisabilité et la construction de données sont également discutées. Nous concluons qu’une amélioration de la description des choix ainsi faits permettrait d’augmenter le nombre et la qualité des collaborations interdisciplinaires en linguistique.