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Volume 21, 2015
La « vie » et le « vivant » : de nouveaux défis à relever dans l’éducation
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Article Number | 02002 | |
Number of page(s) | 16 | |
Section | Volet 2 « Vie » et « vivant » : questions de société | |
DOI | https://doi.org/10.1051/shsconf/20152102002 | |
Published online | 07 December 2015 |
Le vivant comme source d’inspiration pour refonder l’innovation, l’économie et la cohérence démocratique
The living as inspiration to rebuild innovation, economy and democratic consistency
Coordinatrice volet français du programme européen Synenergene coordinatrice du Forum NanoRESP, Rédactrice en chef adjointe d’UP’Magazine
L’innovation dans le domaine du vivant revêt un caractère stratégique à plusieurs titres. La recherche de solutions durables, d’une moindre empreinte carbone, d’une valorisation des déchets et d’un fonctionnement circulaire de l’économie (écologie industrielle) oriente vers un recours massif aux biomasses quelles soient animales ou végétales. Cette bioéconomie qui remplace le « pétrosourcé » par du « biosourcé » porte en germe le meilleur comme le pire. Si les ressources naturelles, certes renouvelables, sont considérées comme un stock (néanmoins épuisable) elles risquent d’être progressivement éreintées. Inversement, le capital naturel peut être reconnu comme un potentiel, source de toute régénération. Amorces de cette reconnaissance, des pratiques nouvelles s’inspirent de l’organique, des tensions internes du vivant, et manifestent d’autres manières d’innover. On voit des chercheurs ou des ingénieurs explorer les stratégies écosystémiques (les symbioses par exemple) ou le biomimétisme et expérimenter des approches frugales, agiles, en prenant appui sur les usagers ou les amateurs. Ces pratiques « branchées sur le vivant » se heurtent aujourd’hui à des postures anciennes gouvernées par l’idée d’une maîtrise des phénomènes ou d’un dépassement du vivant vers le posthumain. La bioéconomie nous place exactement face à nos dilemmes les plus profonds : penser le progrès comme une sortie de la condition biologique ou bien nourrir un autre imaginaire en misant sur la puissance symbolique du vivant.
Abstract
Innovation with living organisms is strategic for several reasons. The search for sustainable solutions (with lower carbon footprint, waste recycling, circular economy, industrial ecology) leads to a massive use of biomass (animal or vegetal). This biobased economy, replacing “materials from oil” by “biobased material” contains the seeds of the best and the worst. If the natural resources, albeit renewable, are considered as stocks (however exhaustible) they may be gradually destroyed. Conversely, the natural capital can be recognized as a potential source of all regeneration. Primers of this recognition, new practices are inspired by organic life with internal tensions and show alternative ways to innovate. Researchers or engineers explore ecosystem strategies (symbioses for example) or biomimetics and test frugal or agile approaches building on users or makers. These practices “connected to the living” are now facing old postures focused on mastering processes or exceeding the living toward the posthuman. The biobased economy confronts us our deepest dilemmas: think progress as an exit from the biological condition or feed a new technical imaginary leveraging the symbolic power of the living.
© Owned by the authors, published by EDP Sciences, 2015
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